L’agriculture répond à plusieurs besoins fondamentaux de l’homme. En particulier, elle fournit nourriture, fibres, matériaux et énergie. Sans que ces besoins de bases soient assurés, mener une vie productive et en bonne santé est impossible !
Or, pour fournir en ressources une population mondiale ayant plus que doublé en 50 ans, de nombreux pays ont choisi de miser sur le développement de ce que l’on connait aujourd’hui sous l’appellation d’agriculture conventionnelle.
Si cette approche a permis d’augmenter la productivité agricole, cela l’a souvent été au prix de lourdes conséquences environnementales, sociales et économiques dont toutes les conséquences les plus graves à long terme commencent à peine à se manifester.
L’utilisation intensive d’intrants tels que des engrais et pesticides de synthèses, de matériel agricole hautement technologique et de monocultures, ont en effet favorisé les gros propriétaires terriens et les multinationales, au détriment des populations locales de plus en plus affamées.
En plus de participer au déséquilibrage des ressources nord-sud, les monocultures ont lourdement participé à la dégradation de l’environnement, tant par les besoins de déboisement, la dégradation des sols et l’épuisement de ressources non renouvelables dont elles dépendent. Elles polluent aussi les eaux environnantes, de sorte qu’elles apparaissent comme l’une des causes les plus importantes de la perte de biodiversité sur notre planète.
Aujourd’hui, plus d’un milliard de personnes, réparties en 570 millions de fermes, vivent directement de l’agriculture. Sur l’ensemble de ces fermes, 84% d’entre elles cultivent des surfaces de moins de 2 hectares. Et dans bien des cas, il s’agit là des laissés-pour-compte des politiques de développement agricole.
C’est auprès de ces petit-e-s agriculteur-trice-s que FdnF s’engage, grâce à des projets soigneusement choisis et dont la production revient à 100% aux populations locales.
Ces projets respectent des principes stricts d’agriculture durable, soit notamment l’utilisation impérative de graines fertiles, le déploiement mondial de graines infertiles par les grands groupes semenciers ayant grandement participé à l’appauvrissement des collectivités paysannes sud.
Les technologies d’agriculture durable telles que l’agroécologie, l’agriculture régénérative, l’agroforesterie, la permaculture, l’agriculture biologique etc. sont toujours favorisées afin de respecter, voire si possible favoriser la nature environnante.
Selon le dernier rapport de l’OMS (septembre 2022), près de la moitié des personnes affamées par la crise alimentaire mondiale actuelle sont des enfants. Si l’aide humanitaire peut répondre de manière immédiate à cette situation dramatique, seul du développement durable peut réduire à long terme cette famine, voire l’éradiquer.