En 1972, à Stockholm, les Nations Unies organisèrent la première conférence mondiale sur l’environnement. À cette époque déjà, il devenait clair que la manière selon laquelle nous développions notre économie n’était pas sans conséquences sur notre planète. Le bien être des peuples du monde entier était de plus en plus impacté par l’épuisement des ressources naturelles, la pollution de l’air, du sol et des eaux, et la dégradation générale du monde naturel.
Dès la première page de la convention qui découla de cette conférence, il fut donc déclaré : « Nous sommes à un moment de l’histoire où nous devons orienter nos actions dans le monde entier en songeant davantage à leurs répercussions sur l’environnement. »
Depuis, de nombreuses autres rencontres internationales traitant du sujet ont eu lieu, et la question environnementale est devenue bien plus centrale qu’elle ne l’était à l’époque. Toutefois, malgré ces développements positifs, le problème est encore loin d’être réglé, et a même empiré sur plusieurs fronts.
Pour démontrer cela, en 2009, une équipe internationale de 26 scientifiques a élaboré le concept de limites planétaires : 9 processus retenus comme ne devant pas franchir un certain seuil sous peine de remettre en cause la stabilité de la biosphère.
Ces 9 limites sont les suivantes : le changement climatique ; l’érosion de la biodiversité ; la modification des usages des sols ; l’utilisation de l’eau douce ; la perturbation des cycles biochimiques de l’azote et du phosphore ; l’acidification des océans ; la concentration atmosphérique des aérosols ; la diminution de la couche d’ozone et la pollution chimique par de nouvelles entités.
Sur les 8 des 9 limites qui ont déjà été chiffrées par la communauté scientifique, 6 d’entre elles ont déjà été dépassées.
Heureusement, les solutions pour réduire le dépassement de chacune de ces limites sont connues, nombreuses, et dans bien des cas relativement « simples » à mettre en place.
Par exemple, dans de nombreuses régions, la perturbation des cycles biochimiques de l’azote et du phosphore est due à une utilisation inappropriée d’engrais (bien souvent synthétiques) pour fertiliser les cultures. Dans les cas extrêmes, cela peut mener à des problèmes d’eutrophisation ; c’est-à-dire à une prolifération d’algues parfois toxiques dans les lacs, cours d’eau et en régions côtières.
Dans certains cas, une sensibilisation des agriculteur-trice-s à cette problématique, couplée à l’introduction de pratiques agroécologiques pour fertiliser les cultures en diminuant l’utilisation d’engrais externes, peut permettre de régler le problème.
Il en va de même pour plusieurs des autres limites planétaires, en particulier « les nouvelles entités introduites dans l’environnement » (plastique et autres déchets), ainsi que la lutte contre le changement climatique.
La dégradation drastique et indéniable de l’état de la planète nous a incité à revoir nos domaines d’intervention en 2022 et de mettre également nos forces de ce côté-là désormais.